L'avion, muet et puissant, traverse le ciel
A la recherche de quelque chaleur infinie
Quelque rare bonheur
L'immensité de la nature, nouvelle pour moi
Crée un dieu.
Et la solitude d'être étrangère
Prête et entière
Une prière
Le privilège d'être associée au chef d'œuvre
J'allonge mon regard au survol des nuages
Hypnotisée par leur velours blanc
Mes yeux souffrent de leur éclat
Mes doigts tremblent de leur incapacité
Leur impuissance à les toucher d'une caresse
Sont-elles gratuites ces images
Ont-elles recours à la vérité, ou au leurre
Auront-elles un jour leur épanouissement
Ces psaisons riches et sans cesse pre-méditées
Pour l'inutile et l'infaisable
Et la récupération des rayons égarés
Dans le désespoir insipide des peuples
Des soleils à la recherche de leur propre lumière
Dans d'interminables obscurités
Pourquoi ne puis-je les toucher quand ma chimère subsiste
D'une cohabitation intense
Entre l'atmosphère et l'humanite
Le rêve et la réalité
Me faudra-t-il créer les êtres de cette entente
Et à partir de quelle matière